Médicament Québec finance deux activités structurantes additionnelles en technologies vaccinales
14 octobre 2025 – Nouvelles de Médicament Québec
14 octobre 2025 – Nouvelles de Médicament Québec
Dans le cadre de son programme Innovations en technologies vaccinales, Médicament Québec investit 7,5 millions de dollars afin de soutenir six activités novatrices qui renforceront les capacités du Québec en matière de recherche et de développement de vaccins.
Ces initiatives structurantes, soutenues par le gouvernement du Québec et menées en collaboration entre chercheurs universitaires et partenaires de l’industrie, visent à bâtir des plateformes, des outils et des pratiques durables qui auront des retombées concrètes pour la société québécoise. En favorisant un arrimage solide entre la recherche académique et les besoins réels de l’écosystème, ces projets contribueront à accélérer l’innovation et à stimuler le développement de nouveaux vaccins.
Les activités financées sont:
Voici les descriptions plus détaillées des activités de recherche financées:

Pr Denis Leclerc, professeur titulaire, département de microbiologie-infectiologie et d’immunologie, Université Laval et Axe Maladies infectieuses et immunitaires, Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval
VaxSynergy — Affranchir l’innovation dans le développement de vaccins grâce à un écosystème collaboratif – Financement de 1,5 M$
Malgré les progrès récents en recherche et développement vaccinal, révélés notamment pendant la pandémie, un besoin demeure pressant : celui d’une plateforme intégrée pour accompagner efficacement les chercheurs et les petites et moyennes entreprises dans la conception et la mise au point de vaccins sous-unitaires et d’adjuvants novateurs, du laboratoire jusqu’aux applications cliniques.
L’activité VaxSynergy répond à ce besoin en mettant en place une plateforme d’ingénierie et de biofabrication de nouvelle génération, qui regroupera des expertises complémentaires pour former un écosystème collaboratif unique au Québec. Cette plateforme intégrée permettra de rationaliser les processus de découverte, de réduire les délais de développement et d’accélérer le passage des concepts scientifiques à la preuve de concept clinique.
VaxSynergy se distingue notamment par son portefeuille d’adjuvants novateurs et par l’intégration d’une protéine essentielle pour les vaccins conjugués. En combinant ces éléments avec des méthodes de production évolutives et des approches basées sur l’intelligence artificielle, la plateforme vise à améliorer l’efficacité, la stabilité et la rapidité de développement de nouveaux vaccins.
Les retombées attendues sont multiples :
Cette activité fédère une vaste équipe multidisciplinaire :
Chercheurs académiques :
Partenaires industriels et stratégiques :
En fournissant aux chercheurs québécois une infrastructure intégrée et collaborative, VaxSynergy permettra de propulser l’innovation vaccinale, de réduire la dépendance à des technologies étrangères et de renforcer la capacité du Québec à répondre rapidement aux besoins de santé publique.
Cette activité bénéficie du soutien du gouvernement du Québec par l’entremise de Médicament Québec, qui y investit 1,5 M$. À cette contribution s’ajoutent 0,8 M$ provenant de partenaires industriels, pour un investissement total de 2,3 M$.

Pre Maryam Tabrizian, professeure titulaire, département de génie biomédical, Université McGill
Activité : Mise en place d’une plateforme pour innover dans des vaccins thérapeutiques à base de nanoparticules immunomodulatrices dérivées de lipides bactériens contre le cancer
– Financement de 0,8 M$
Le cancer métastatique, responsable de près de 90 % des décès liés au cancer dans le monde, demeure un défi médical majeur. Sa complexité tient à l’hétérogénéité génétique des tumeurs, à la capacité des cellules cancéreuses d’échapper au système immunitaire et à leur grande adaptabilité. Les traitements conventionnels, comme la chirurgie, la radiothérapie ou la chimiothérapie, offrent peu de solutions contre les mécanismes de la métastase, ce qui mène souvent à des récidives et à un mauvais pronostic.
Face à ces limites, les vaccins thérapeutiques apparaissent comme une approche prometteuse en mobilisant le système immunitaire pour cibler directement les cellules cancéreuses. Toutefois, plusieurs obstacles persistent, notamment l’identification d’antigènes tumoraux pertinents et la mise au point de systèmes d’administration efficaces.
L’activité de la Pre Tabrizian vise à développer une plateforme innovante exploitant des nanoparticules lipidiques hybrides (hLNPs) dérivées de bactéries pour concevoir de nouveaux vaccins à base d’ARN contre le cancer. Ces hLNPs combinent des lipides d’origine bactérienne à des lipides synthétiques, offrant une meilleure biocompatibilité, stabilité et efficacité de livraison de l’ARN que les nanoparticules classiques. Elles peuvent aussi être produites à grande échelle grâce à des bactéries génétiquement modifiées, réduisant ainsi les coûts de fabrication et rendant possible le criblage à haut débit.
Pour y parvenir, l’activité intégrera de multiples plateformes pour le design, la caractérisation, l’évaluation et la validation des hLNPs, comprenant :
Cette approche multiplateforme intégrée permettra d’identifier rapidement les vaccins à base d’ARN les plus prometteurs et de faciliter leur passage vers les essais cliniques.
Ce projet rassemble une vaste équipe multidisciplinaire :
Chercheurs académiques :
Partenaires industriels :
En combinant des approches de pointe en bioingénierie, en intelligence artificielle et en immunologie, cette activité a le potentiel de transformer la recherche et le développement de vaccins thérapeutiques contre le cancer et de positionner le Québec parmi les leaders mondiaux de ce domaine émergent.
Cette activité bénéficie du soutien du gouvernement du Québec par l’entremise de Médicament Québec, qui y investit 0,8 M$. À cette contribution s’ajoutent 0,4 M$ provenant de partenaires industriels, pour un investissement total de 1,1 M$.

La grippe représente un fardeau persistant pour le système de santé publique du Québec. Les vaccins contre la grippe saisonnière requièrent des rappels récurrents et coûteux, demandant une production élevée de vaccins ainsi qu’une chaîne d’approvisionnement élaborée.
Les techniques actuelles de production vaccinale présentent des limites notables qui laissent place à des améliorations afin de mieux répondre aux besoins de santé publique. Par exemple, la grippe aviaire H5N1, qui devient une nouvelle menace de pandémie, pourrait mettre la capacité de fabrication de vaccins standards à base d’œufs sous forte pression, tandis qu’un vaccin ARNm reste encore risqué, sous-optimal et très coûteux avec sa chaîne de froid obligatoire.
Cette activité de recherche vise à développer une plateforme de production de vaccins en bioréacteur qui exploitera des pools stables de cellules CHO au lieu de lignées cellulaires stables, avec comme avantage notable de réduire considérablement le temps de production des lots destinés aux essais précliniques in vivo et ayant le potentiel de contourner toute pandémie éventuelle d’H5N1. De plus, des formulations intranasales lyophilisées seront développées afin d’éliminer la nécessité d’une chaîne de froid tout en offrant aux patients un mode d’administration mieux accepté.
Ce portefeuille de plateformes technologiques sera directement transférable à l’industrie et permettra la production rentable de vaccins antigrippaux à base d’antigènes en bioréacteur.
Cette activité de recherche est soutenue par une équipe multidisciplinaire incluant:
Ce projet bénéficie du soutien du gouvernement du Québec par l’entremise de Médicament Québec, qui y investit 1,4 M$. À cette contribution s’ajoutent 0,7 M$ provenant de partenaires industriels, pour un investissement total de 2,1 M$.

Grâce à leur forte ressemblance avec l’humain, les primates non humains (PNH) sont essentiels pour mieux comprendre les maladies infectieuses et pour développer et tester de nouveaux vaccins et traitements. Les interactions entre les cellules T et B au sein des organes lymphoïdes sont essentielles pour générer des cellules mémoires à longue durée de vie et pour produire des anticorps capables de contrôler les infections microbiennes. Mieux comprendre ces interactions est essentiel pour appréhender la dynamique de ces cellules qui constituent notre principale défense vis-à-vis des agents infectieux.
L’équipe de Pr Estaquier développera un outil permettant de caractériser ces populations lymphocytaires à l’échelle de la cellule pour décrypter et surveiller les réponses immunes T et B chez les PNHs à l’aide d’approches d’analyse des gènes sur cellule unique.
Une équipe multidisciplinaire sera impliquée dans cette activité recherche et incluera:
Ce nouvel outil s’intègrera au développement d’une nouvelle infrastructure nationale financée par le Fond de Recherche Biomédicale du Canada et le Fond pour l’Infrastructure de Recherche en Sciences Biologiques (CBRF-BRIF). En s’appuyant sur une structure de développement de vaccins et d’approches thérapeutiques innovantes, cette nouvelle trousse apportera un soutien déterminant à l’écosystème industriel national et renforcera l’offre de services disponible.
Ce projet bénéficie du soutien du gouvernement du Québec par l’entremise de Médicament Québec, qui y investit 0,9 M$. À cette contribution s’ajoutent 0,4 M$ provenant de partenaires industriels, pour un investissement total de 1,1 M$.

Les nanoparticules lipidiques (LNP) ont joué un rôle crucial dans la mise au point rapide des vaccins à ARNm contre la COVID-19, en protégeant et en transportant l’ARN messager jusqu’aux cellules. Cependant, une grande partie de cet ARNm reste bloquée dans la cellule sans pouvoir produire l’effet désiré : seule une petite fraction réussit à atteindre sa cible. Améliorer ce processus est essentiel pour rendre les vaccins plus efficaces, réduire les doses nécessaires et limiter les effets secondaires.
Afin d’améliorer l’internalisation des ARNm, l’équipe du Pr Gaillet développera un système de fuite des endosomes aux LNP afin de produire une plateforme révolutionnaire capable d’augmenter drastiquement le pourcentage d’ARNm livré dans le cytoplasme des cellules.
Plusieurs partenaires seront impliqués dans le projet:
En plus de développer une plateforme améliorant l’efficacité des vaccins ARNm, cette activité favorisera la création d’un réseau de personnes hautement qualifiées en R&D, en fabrication et en commercialisation des vaccins à ARNm au Québec.
Ce projet bénéficie du soutien du gouvernement du Québec par l’entremise de Médicament Québec, qui y investit 1,5 M$. À cette contribution s’ajoutent 1 M$ provenant de partenaires industriels, pour un investissement total de 2,5 M$.

Les études précliniques, bien qu’utiles, donnent une vision limitée de l’efficacité et de la sécurité des vaccins en développement. Pour pallier à ces limites, les plateformes avancées d’immunologie humaine offrent une alternative plus performante pour le développement et la caractérisation des vaccins-candidats, ce qui constitue un atout essentiel pour l’industrie.
L’équipe du Pr Piccirillo développera une plateforme avancée d’immunologie humaine qui permettra d’obtenir des informations cruciales pour le développement de vaccins telles que la compréhension des mécanismes d’action ainsi que l’obtention de données pour réduire les risques et caractériser les produits. La plateforme aidera donc les scientifiques et les compagnies qui développent de nouveaux vaccins à mieux caractériser leurs vaccins et la réponse immunologique qu’ils induisent.
La plateforme consiste en une boîte à outils qui comprend :
Cette activité de recherche inclura des collaborateurs industriels activement impliqués dans le développement de ces outils:
Ce projet bénéficie du soutien du gouvernement du Québec par l’entremise de Médicament Québec, qui y investit 1,5 M$. À cette contribution s’ajoutent 1,2 M$ provenant de partenaires industriels, pour un investissement total de 2,7 M$.
17 décembre 2024 – Nouvelles de Médicament Québec